29 May
29May

ILes malgaches, arrivés sur les hauts-plateaux dans leur conquête de l'île, y ont fait évoluer leur maison en utilisant la terre en masse. Sur les côtes ouest et à mi-hauteur, on trouve les murs en torchis, mélange de végétal en structure et de terre en remplissage. Là, on a carrément des murs porteurs en terre massive: terre brute, puis briques crues (adobe), puis briques cuites. Les briques cuites sont liées à l'arrivée des européens vers 1800, et ont donné lieu à une évolution nouvelle: la maison à varangue, souvent une maison de la classe noble ou bourgeoise.

Pour ce cahier, nous parlerons des maisons paysannes simples.

En voici un exemplaire, prés de Tananarive, La base est faite de "Tamboho" sur 1,2m de hauteur. Au dessus, la maçonnerie est faite de briques de terre crue, hourdée à la terre. Ensuite, un enduit de terre est appliqué, intérieurement et extérieurement.

La maison garde plusieurs caractéristiques du prototype d'Asie du Sud-Est : Plan rectangulaire allongé, toiture à deux pans à 45o, axe Nord-Sud de la faitière, porte et fenètre façade Ouest..

Ici, on a aussi un étage, nouveauté caractéristique de ces maisons en terre.
Ici, dans l'Andringitra, pas d'étage, comme dans l'image suivante: région du Lac Itasy.Aprés la déforestation, les hauts-plateaux ont été un pays de steppes herbeuses, la bozaka. Naturellement, les palmes et joncs de la côte ont été remplacées par un chaume épais, qui a aussi une capacité d'isolation nettement plus forte.Village des hauts-plateaux, entièrement paysan, proche de Tana. On remarque l'orientation nord-sud régulière, l'homogénéité du batis, et les variations de couleur, obtenue par le choix des argiles du badigeon.Une orientation strcte se traduit par une vue 100% pignons au nord et au sud, et 100% côtés à l'ouest et à l'est. Sur la vue du dessus, on voit que les côtés est sont totalement fermés, tandis que les pignons sont dotés d'une petite fenétre haute.Dés que les moyens augmentent, apparaissent des vérandahs, des formes plus compliquées, et l'alignement est moins strict.Les deux techniques de mur en terre sont bien visible sur cette maison: La plupart des murs sont en Tamboho, une forme d'utilisation de l'argile latéritique propre à Madagascar. Et sur les parties supérieures, des briques de terre crue, genre adobe.Ici, on voit diverses options, avec du Tamboho puis des briques, la technique des briques crues étant maintenant la seule utilisée pour les maisons, même si le Tamboho est encore utilisé pour les murs de clôture, comme on peut le voir ci-dessous.Cette technique fera l'objet d'un cahier à part. le cahier 17.Ces deux abris à charette permettent de constater que l'abandon de maisons en structure bois n'a pas fait oublier leur technique originale: les fermes sont toujours concues en poteaux-poutres, sans triangulation.

Les briques de terre en cours de réalisation font 8x10x21 cm, elles sont en argile latéritique prise directement à côté de la maison à construire.Brique de terre crue: 8x10x21, brique cuite: 8x8x17,5. Les moules des briques cuites sont trés standardisés. Il se peut que les briques de terre le soient aussi. Les paramètres de dimensionnement sont: la facilité de transport, la facilité de cuisson, éviter les fissures de retrait au séchage. Le séchage se fait par des piles aérées. Bien sur les briques sont réalisées pendant la saison séche, démarrage des travaux en juin.Toute la famille participe. Les enfants foulent la terre  . 5 personnes font 1000 briques par jour. L'eau est mélangée de bouse de vache, à titre de liant.

Commentaires
* L'e-mail ne sera pas publié sur le site web.
CE SITE A ÉTÉ CONSTRUIT EN UTILISANT